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USpolitics 🇺🇸
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20 minutes ago
Protest for Freedom of Speech · Indivisible
Protest for Freedom of Speech · Indivisible

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Protest for Freedom of Speech · Indivisible

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Het is Belgisch
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22 minutes ago
Ook mama Thiam reageert messcherp na opgave van haar dochter op WK: ‘Waar ze ook gelukkig is, ik steun haar volledig’

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Ook mama Thiam reageert messcherp na opgave van haar dochter op WK: ‘Waar ze ook gelukkig is, ik steun haar volledig’

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USpolitics 🇺🇸
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25 minutes ago
Cancel Fascism, Reinstate Kimmel Orlando · Indivisible
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TrumpWatch
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26 minutes ago
09/20/25 Trump says take them all! www.reddit.com/r/trumptwe… #truthsocial #trump
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Het is Belgisch
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27 minutes ago
Vrijgelaten Wit-Russische dissident verdwijnt aan grenspost: ‘Ze doen alsof ze van niks weten, maar mijn man is in hun handen’

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Vrijgelaten Wit-Russische dissident verdwijnt aan grenspost: ‘Ze doen alsof ze van niks weten, maar mijn man is in hun handen’

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USpolitics 🇺🇸
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31 minutes ago
SAT 9/20 @11:45 - MAKE BILLIONAIRES PAY MARCH! with Target Majority NYC · Indivisible
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Médias 🇫🇷
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31 minutes ago
À La Haye, une manifestation anti-immigration prend un tour “extrêmement violent”
À La Haye, une manifestation anti-immigration prend un tour “extrêmement violent”

www.courrierinternational.com

À La Haye, une manifestation anti-immigration prend un tour “extrêmement violent”

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C'est du Belge
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36 minutes ago
La moitié des vols prévus à Brussels Airport ce dimanche devraient être annulés
La moitié des vols prévus à Brussels Airport ce dimanche devraient être annulés - RTBF Actus

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La moitié des vols prévus à Brussels Airport ce dimanche devraient être annulés - RTBF Actus

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Médias 🇫🇷
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36 minutes ago
Rugby: encore raté pour les Bleues, qui tombent avec honneur en demi-finales du Mondial
Rugby: encore raté pour les Bleues, qui tombent avec honneur en demi-finales du Mondial

information.tv5monde.com

Rugby: encore raté pour les Bleues, qui tombent avec honneur en demi-finales du Mondial

Par AFP Par Florian SOENEN © 2025 AFP L'impossible n'a pas eu lieu: le XV de France a échoué samedi une fois encore en demi-finale d'un Mondial, tombant la tête haute face à l'Angleterre (35-17) après avoir fait douter pendant une heure les grandes favorites de la compétition. C'est la neuvième défaite en demi-finales d'un Mondial de la France, qui n'est jamais parvenue au-delà, alors que les Anglaises vont tenter d'aller décrocher un troisième titre mondial, la semaine prochaine face au Canada. Dans la série des défaites face à l'Angleterre, étirée désormais à 17 de rang, la troisième de 2025 sera certainement à ranger du côté des plus frustrantes, telle celle à Twickenham en avril pour le dernier match du Tournoi (43-42). Donnée perdantes par tous, et de loin, les Bleues ont prouvé que sur un match, elles avaient les arguments pour remporter la victoire, du jeu au pied plein de justesse de Carla Arbez à la hargne de Gabrielle Vernier en passant par l'activité de Charlotte Escudero. Mais au final, elles ne vont garder du Ashton Gate de Bristol que les regrets et les larmes, comme il y a trois ans, où elles ont été à une pénalité manquée après la sirène de faire tomber la Nouvelle-Zélande (25-24), future vainqueure de la compétition en 2022 et qu'elles retrouveront le week-end prochain pour la troisième place. La peine va se concentrer sur la première période, où les Françaises ont eu les principales munitions, ont gagné 245 mètres après contact (contre 86 pour les Anglaises), mais sont rentrées au vestiaire derrière (7-5). Les coéquipières de Pauline Bourdon Sansus, infatigable animatrice du jeu français, y ont certes marqué un essai, par Nassira Kondé. Mais elles en ont manqué tellement d'autres après la demi-heure de jeu, de celui de Marine Ménager refusé pour un en-avant de passe (35e) à une percée, toujours de Ménager, où la capitaine des Bleues a passé trop tard, et trop bas la balle à Léa Champon, qui ne demandait qu'à filer à l'essai (34e). Le retard des soutiens sur les attaques bleues a plusieurs fois été sanctionné alors que les Françaises s'approchaient de la ligne d'essai. Irrésistible avants anglaises En face, les Anglaises ont dominé sur leurs points forts, prévisibles et peu emballants dans leur majorité, mais irrésistibles depuis 32 matches, la meilleure série de victoire du rugby international, tous genres confondus. Elles ont marqué dès le début par l'inévitable arrière Ellie Kildunne, meilleure joueuse du monde en 2024 et certainement encore candidate à la distinction cette année, qui a contourné le rideau bleu bord de touche sur la première occasion anglaise. Elles ont ensuite su faire le dos rond et martyriser la mêlée française pour garder la tête hors de l'eau. Et au retour des vestiaires, elles ont accéléré. La recette est bien connue: une touche dans les 22 mètres pour un maul qui avance jusque dans l'en-but. Les Françaises ont répondu avec un essai de Kelly Arbey, transformé au bord de ligne par Morgane Bourgeois (52), mais sur un jeu d'avants très puissant, conclu par la deuxième ligne Abbie Ward, les Anglaises ont repris un peu de marge (21-12, 59e). Ce troisième essai a fait mal aux Bleues, qui ont peiné à maintenir le rythme de jeu nécessaire pour bousculer les Anglaises en fin de match. Et Ellie Kildunne a tué le suspense en reprenant un ballon mal renvoyé par Marine Ménager et en traversant le terrain sur la largeur (28-12, 69e), malgré les deux essais, un dans chaque camp, lors des dernières minutes.

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C'est du Belge
@polbegov.skyfleet.blue
41 minutes ago
Fêtes de Wallonie et discours politiques à Namur : "Nous faisons ce que nous avons promis de faire" maintient Adrien Dolimont
Fêtes de Wallonie et discours politiques à Namur : 'Nous faisons ce que nous avons promis de faire' maintient Adrien Dolimont - RTBF Actus

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Fêtes de Wallonie et discours politiques à Namur : 'Nous faisons ce que nous avons promis de faire' maintient Adrien Dolimont - RTBF Actus

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41 minutes ago
Mondiaux de cyclisme: Paul Seixas, la découverte en accéléré
Mondiaux de cyclisme: Paul Seixas, la découverte en accéléré

information.tv5monde.com

Mondiaux de cyclisme: Paul Seixas, la découverte en accéléré

Par AFP Par Jacques KLOPP © 2025 AFP Promis à être un "futur grand", Paul Seixas aborde "sans pression" ses premiers Championnats du monde de cyclisme chez les grands lors du contre-la-montre dimanche au Rwanda. Mais au sein de l'équipe de France certains le voient déjà "dans le Top 5". Il y a un an à Zurich, le prodige lyonnais était devenu le premier Français champion du monde du chrono chez les juniors. Douze moi plus tard, après des débuts fulgurants chez les pros, il s'apprête à sauter deux classes et prendra le départ aux côtés de Remco Evenepoel et Tadej Pogacar, alors qu'il ne fêtera son 19e anniversaire que mercredi à Kigali. Pour quel résultat ? "Je veux atteindre les objectifs physiques que je me suis donnés et après, on verra où ça me situe. Là, honnêtement, je ne sais pas", a-t-il expliqué à l'AFP samedi soir à l'hôtel des Bleus à Kigali. Il faut dire que le coureur de Decathlon-AG2R n'a encore jamais fait un chrono aussi long (40 km). "Le plus long c'était aux Championnats de France" où il a terminé troisième fin juin. "Il faisait 28 kilomètres. Ça fait une grosse différence quand même. Sachant la difficulté du parcours ici, j'ai calculé que ça faisait à peu près la moitié du temps en plus", ajoute-t-il. "Quand même exceptionnel" Bruno Armirail, le champion de France en titre qui sera le deuxième Français au départ dimanche, ne se fait pas de soucis. "Je le sens bien. Ne lui dites pas avant demain mais pour moi, il fera Top 5. C'est un bon rouleur, un très bon grimpeur, donc le parcours lui convient très bien", glisse celui qui est aussi coéquipier de Seixas à l'année et donc bien placé pour décrire le phénomène. "Avoir fait d'aussi bons résultats déjà, si jeune, c'est quand même exceptionnel. On a connu des coureurs qui marchaient fort et après ils ont coincé un peu. Mais je ne pense pas que ce sera le cas pour Paul. Il n'est pas au millimètre comme certains coureurs à son âge. Il peut encore progresser beaucoup. Ca deviendra un futur grand", insiste-t-il. Sur ces bases, le sélectionneur Thomas Voeckler n'a pas hésité à retenir le jeune Seixas et même à lui proposer "entrée-plat-dessert" à Kigali puisqu'il disputera non seulement le contre-la-montre mais aussi le relais mixte mercredi et la course en ligne dimanche prochain. "On n'a encore jamais eu en France quelqu'un qui présente à son âge de telles données, depuis qu'on les mesure", souffle le sélectionneur. "Le début d'un projet" Il a cependant demandé à Seixas de ne pas préparer particulièrement le chrono que le Lyonnais pourra courir "sans pression", avant de se voir confier un rôle "essentiel" lors de la course en ligne le 28 septembre. "J'ai la même vision que lui", abonde Seixas qui s'est entraîné aux Arcs à une altitude similaire à celle de Kigali (1.600 m). Vainqueur du Tour de l'Avenir en août sans être à 100%, il se sent "beaucoup mieux" et "arrive avec plus de confiance en (s)es capacités". Alors oui, il se dit encore "en apprentissage" pour "découvrir le mode de fonctionnement de l'équipe de France" et cette première sélection est d'abord "le début d'un projet un peu plus long". Il est ravi aussi de participer à ces premiers Mondiaux sur le continent africain, lui qui n'est "encore jamais venu en Afrique", et se régale de "vivre une belle expérience culturelle et humaine". Mais l'ambition effleure rapidement sous son discours lorsqu'il lance, au moment de s'éclipser pour préparer ses grands débuts dimanche: "et maintenant, je vais me donner à 100%. Je ne suis pas là non plus pour faire de la figuration sur le chrono. On est quand même en équipe de France."

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Media 🇮🇹
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42 minutes ago
Muoversi con equilibrio e pazienza. Ecco lo sminatore Leone XIV
Muoversi con equilibrio e pazienza. Ecco lo sminatore Leone XIV

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Muoversi con equilibrio e pazienza. Ecco lo sminatore Leone XIV

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about 1 hour ago
Qui est Patricia Douglas, celle qui a osé braver Hollywood en dénonçant son violeur, 80 ans avant #MeToo?
Qui est Patricia Douglas, celle qui a osé braver Hollywood en dénonçant son violeur, 80 ans avant #MeToo?

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Qui est Patricia Douglas, celle qui a osé braver Hollywood en dénonçant son violeur, 80 ans avant #MeToo?

Par Terriennes Par Fasséry Kamissoko Qui connait le nom de Patricia Douglas ? Victime d'un viol lors d’une soirée à Hollywood, la jeune actrice et danseuse américaine a eu le courage d'attaquer la Metro-Goldwyn-Meyer en justice. C'était dans les années 30... L’auteur de BD français Halim explique à Terriennes pourquoi il a choisi de raconter son histoire.   Qui connait le nom de Patricia Douglas ? Victime d'un viol lors d’une soirée à Hollywood, la jeune actrice et danseuse américaine a eu le courage d'attaquer la Metro-Goldwyn-Meyer en justice. C'était dans les années 30... L’auteur de BD français Halim explique à Terriennes pourquoi il a choisi de raconter son histoire.   Petite, elle imaginait son nom en lettres d'or en haut de l'affiche. Mue par une quête de gloire et de reconnaissance dans le cinéma, la jeune Patricia Douglas s’installe en Californie au début des années 1930 non loin de "l'usine à rêves": Hollywood. Mais le mot "Fin" apparaitra sur l'écran de sa carrière plus tôt qu'elle ne l'avait sans doute prévu. Après deux courtes apparitions dans So This Is Africa (1933) et Chercheuses d'or (1933), son parcours d'actrice et de danseuse s'achève en 1937, à l’issue d’un scandale retentissant. Conviée à une soirée aux côtés d’autres actrices et danseuses, la jeune femme est violée par David Ross, un employé de la MGM, qu’elle poursuivra devant les tribunaux afin d’obtenir justice.  Un pari risqué Un pari risqué pour l’époque dans le microcosme hollywoodien, où tout le monde "travaillait de près ou de loin pour la MGM", comme tient à nous le préciser lors notre entretien l’auteur de BD français Halim.  C’est donc sans surprise que la jeune actrice sera harcelée, diffamée et longtemps réduite au silence jusqu’à la sortie d’un article en 2003 et d’un documentaire consacré à cette affaire en 2007 par le journaliste américain David Stern, sans qui, personne, n’aurait entendu parler de cette sombre histoire. Patricia Douglas subira les conséquences de ce viol toute sa vie. Elle meurt en novembre 2003. C’est une industrie tout entière qui a "fini le travail" de David Ross, en tuant socialement et économiquement la jeune femme. Halim Auteur et dessinateur de bandes dessinées, Halim a publié plusieurs albums, dont Petite Maman  qui aborde la question de la maltraitance des enfants. Avec Seule contre Hollywood , l'auteur met son engagement au service d'un album qui décortique les rouages d’un gigantesque système, celui-là même qui a broyé tant d’actrices jusqu’à l’éclatement du mouvement #MeToo à Hollywood, en 2017.  Entretien avec Halim Terriennes : Comment ce projet est-il né ?  Halim : Ce projet est né de mon intérêt pour les histoires qui concentrent à la fois le récit intime et universel. Celles qui sont évocatrices, comme le sont les contes ou les tragédies grecques, et intemporelles. C’est-à-dire qui vont au-delà du contexte dans lequel elles s'inscrivent. L'histoire de Patricia Douglas fait partie de celles-là.  Ce qui m'a heurté dans son histoire, c'est qu’il y a eu deux agresseurs. En premier, David Ross, son violeur, que tout le monde désigne comme l'auteur du crime. Ensuite, l'institution hollywoodienne, fondée sur le capital, l'exploitation et la domination des plus faibles. C’est donc une industrie tout entière qui a "fini le travail" de David Ross, en tuant socialement et économiquement la jeune femme. C'est ce que révélera plus tard, en 1963, le producteur Eddy Mannix, lors d’une interview par des mots assez forts : "Nous l'avons fait assassiner". Des médecins lui ont inventé des maladies vénériennes. La police lui a collé des mœurs dissolues à travers des faux rapports. Halim Comment ce système aliénant les femmes qui travaillent dans le cinéma aux États-Unis a-t-il pu perdurer pendant des décennies, jusqu’à l’émergence du mouvement #Metoo à Hollywood en 2017 ? Halim : Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en 1937, il y avait à Hollywood une société dite "civilisée", qui s'est construite exactement comme un état autoritaire, voire une organisation criminelle. Il y avait une hiérarchie, des comportements discriminants envers les minorités, des grilles de salaires différents en fonction du genre et de la couleur de peau, etc.  C’est dans cet environnement gangrené par le racisme et le patriarcat qu’a émergé une "culture du viol", qui fait que beaucoup d’hommes trouvaient normal de s'adresser à une femme comme à une bête écervelée, corvéable, et à la disposition des hommes. D’ailleurs, dans beaucoup d’affaires de viol, ce sont les coupables qui essaient de plaider leur innocence.  Dans le cas de Patricia Douglas, c’est le contraire qui s’est produit, puisque, malgré le fait d’avoir été victime de viol, elle devait en plus se battre pour montrer qu'elle n'était coupable de rien. Tout le monde l'attaquait ! Ça montre la façon dont la société a, depuis longtemps, le réflexe de culpabiliser les femmes victimes d’agressions sexuelles. Et elle le fait pour une seule et unique raison : protéger ses intérêts.  Car sans patriarcat, il n’y a pas de paternalisme. Sans paternalisme, il n’y a pas d'autorité. Sans autorité, il n’y a pas d'ordre. Et sans ordre, il n’y a pas de pouvoir ni de privilèges. L’histoire de Patricia Douglas le montre très bien.  Seule contre Hollywood montre les intimidations et campagnes de décrédibilisations auxquelles Patricia Douglas a été confrontée, à l’époque… Halim : Déjà, parmi les 120 jeunes femmes présentes à cette tragique et horrible soirée, certaines ont été payées pour témoigner contre Patricia Douglas. Celles qui désiraient l'aider ont été menacées. Sa mère a aussi été soudoyée. Les médias l’insultaient et la faisaient passer pour une mauvaise personne. Certains médias ont même dévoilé son adresse. Des gens se sont mis à taguer des insultes sur sa porte d'entrée. Des médecins lui ont inventé des maladies vénériennes. La police lui a collé des mœurs dissolues à travers des faux rapports.  Le juge étant un corrompu - il avait lui-même violé une jeune fille de 16 ans - s’est montré sévère à son endroit lors du procès. Pour une femme, c'était vraiment une époque difficile. C’est pourquoi il était important de faire le procès à la fois de ce système patriarcal et de cette époque. L'affaire Patricia Douglas lève le voile sur tout un tas de situations malheureuses qui ont eu court pendant longtemps à Hollywood. Elle met une lumière crue sur le continuum de violence sournois qui existe encore aujourd'hui, avec des "salariés" qui n'ont même pas besoin de se connaître pour aller dans le même sens, obéir à un ordre immoral et agir de façon inhumaine. Le système MGM s'est senti sérieusement menacé par cette jeune femme de 20 ans qui ne réclamait pourtant que justice en défendant son intégrité. Halim À l’époque, personne ne voulait et ne pouvait s’en prendre à la MGM. Cela aurait été mordre la main qui les nourrissait, car qu’ils soient médecins, policiers, juges, avocats ou journalistes, une grande partie de la ville de Los Angeles travaillait de près ou de loin pour la MGM, qui était alors le plus grand studio de cinéma au monde. Connaissait-elle les risques qu'elle encourait ? Halim : Patricia Douglas ne savait pas que s’attaquer à la MGM, c'était s’attaquer à la ville de Los Angeles tout entière et à un système dont tout le monde était dépendant. En revanche, la réaction ultra-violente de cette industrie à son égard, montre à quel point elle a réussi à ébranler le système, à faire paniquer les studios.  Le système MGM s'est senti sérieusement menacé par cette jeune femme de 20 ans qui ne réclamait pourtant que justice en défendant son intégrité. Son acte était vraiment courageux et révolutionnaire.  En cela, Patricia Douglas est à la fois une pionnière, une héroïne et un exemple au sens noble du terme. Comment avez-vous découvert l’histoire de Patricia Douglas ?  Halim : Ce projet est né de la lecture d'un article, qui reprenait l' enquête du journaliste David Stern pour Vanity Fair . Dès la fin de la lecture de cet article, je me suis dit qu’il fallait absolument me documenter davantage sur cette histoire pour en faire un album, qui disséquerait au scalpel la violence institutionnelle dont on parle trop peu, et qui peut détruire n'importe quel individu, quel que soit son sexe, son genre, sa classe sociale, son appartenance ethnique ou ses opinions. Que révèle cette histoire de l’âge d’or d'Hollywood ? Halim : Elle révèle un système d'exploitation des richesses et des corps à son zénith où seuls les puissants sont vraiment heureux. Ce n’est d’ailleurs pas le seul "âge d’or" où de tels phénomènes ont été observés. L'âge d'or de la Renaissance avoisine l'époque du commerce triangulaire et de l'esclavage. Les "Trente glorieuses" ont bénéficié de l'exploitation des colonies occidentales. L'âge d'or d'Hollywood, qui a permis aux studios d’avoir les pleins pouvoirs sur des vies humaines, s’inscrit dans ce continuum.  Il y a eu beaucoup d’abandons d’enfants, de dépressions et de suicides durant cet âge d’or hollywoodien. Malgré cela, "l'usine à rêves" fonctionnait... Halim Les violences subies par les femmes qui travaillaient dans le cinéma étaient abjectes. Elles ont été confrontées à toutes sortes d’abus : des contrats de travail inférieurs à ceux des hommes, une surveillance constante de leur poids, de leur vie intime et de leurs mœurs, des punitions infantilisantes comme le blocage de leurs comptes bancaires.  Des avortements clandestins étaient réalisés sans anesthésie dans des chambres d’hôtel sur les actrices qui tombaient enceintes et qui par conséquent, pouvaient mettre en péril le tournage d'un film.  Il y a eu beaucoup d’abandons d’enfants, de dépressions et de suicides. Malgré cela, "l'usine à rêves" fonctionnait, les gens continuaient d’aller au cinéma. L'industrie cinématographique générait des centaines de millions de dollars, chaque année, à travers le monde. Malgré la sortie d’un article en 2003 et du documentaire Girl 27 consacré à cette affaire en 2007, le récit de Patricia Douglas est longtemps resté méconnu du grand public, et ce, malgré le mouvement #Metoo qui a mis en avant des figures féminines courageuses. Comment l’expliquez-vous ? Halim :  Si Patricia Douglas n'est pas reconnue comme une figure héroïque et pionnière des mouvements de libération des femmes qui travaillent dans les milieux du cinéma, 80 ans avant #Metoo, c'est parce que son histoire révèle l'organisation institutionnelle d'une "culture du viol" ainsi qu’une impunité du pouvoir.  Il ne s'agit pas seulement d’un acteur ou d’un producteur, mais d’un système tout entier. C'est probablement cela qui rend difficile la reconnaissance, même posthume, de Patricia Douglas. Depuis plusieurs années en France, la bande dessinée a permis de raconter l’histoire et le combat de femmes inspirantes... Halim : Etant surtout constituée d’images, la bande dessinée permet plus facilement de sensibiliser différents publics. Elle a vraiment cette capacité de sensibilisation que n’a pas l’essai, par exemple. Ce qui a permis la réhabilitation de figures féminines héroïques, dignes d'être commémorées et citées comme exemple. C’est un geste fort qui contribue à la démocratisation de la révolution féministe en cours.  Dans ce processus de sensibilisation, il est important de ne pas oublier, ni d'exclure des luttes féministes les femmes racisées et non occidentales. Les femmes noires et les femmes arabes sont encore trop exclues du féminisme "acceptable". C’est ce que montrent d’ailleurs certains stéréotypes liés à l’africanité ou à l’arabité de ces femmes, et qui empêchent en Occident beaucoup de les concevoir comme pouvant être aussi "inspirantes". Peut-on qualifier Seule contre Hollywood de BD féministe?  Halim :  Je définirais cet album comme un polar féministe et historique, tiré d'une histoire vraie. J'avais à cœur, comme dans mes précédents albums ( Petite Maman , La Maison des Enfants ) de construire une narration vivante, polyphonique, avec une réelle tension narrative et dramatique tendue comme un arc. Une sorte de page-turner, comme le serait un thriller policier impossible à lâcher. Avez-vous d’autres projets similaires en cours ? Halim :  J'écris en ce moment plusieurs scénarios de bandes dessinées pour des collègues auteurs et autrices. J’entame un tournant dans ma carrière : le retour vers le divertissement populaire, la BD de genre. Mes prochaines bandes dessinées traiteront d'écologie, des LGBTQIA+, de l'islam, et même de sexualité. (Re)lire dans Terriennes :  Anne Bouillon, l'avocate qui plaide pour elles Jeanne Chauvin, avocate pionnière : "La plaidoirie dans le sang"

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